la legende du dragon rouge...

Le silence commencait à durer. Déjà quelques râleurs se permettaient des commentaires aigres. Des murmures s'élevaient. Des discussions démaraient. Un conteur assis à coté de Neglan se pencha vers lui:
"Vous ne trouvez pas que le silence dure un peu trop?"
"Non! C'est parfait. Ceux qui sont trop impatients n'ont qu'à aller voir ailleurs. De plus ce silence n'est peut être pas entierement volontaire. Il doit y avoir un peu de trac. Mais ça va aller. Je lui faisconfiance pour la suite, qui ne devrait plus tarder," répondit le vieil homme.

Un geste de Toren confirma ses soupçons: la suite était proche.

Le silence s'etait installé dans la salle, perturbé de temps a autre par une quinte de toux ou des murmures fugitifs.
Toren, les yeux rivés sur la masse informe du public plongé dans une semi penombre, ne cessait de s'interroger intèrieurement sur sa courte prestation, avait il été à la hauteur?
Il esperait surtout que la peur ne fut pas decelée durant son introduction.
Il repris alors d'un ton maitrisé, sur de lui malgré la boule qu'il ressentait au creu du ventre:

La nuit etait tombé sur la plaine glaciale d'aerth.
Un homme, dissimulé dans un petit bosquet d'arbres, reperait les lieux alentours.
Il y a avait peu de vegetation, a peine quelques arbustres dont les branches freles formaient de longs doigts qui s'elevaient vers le ciel implorant un peu de lumiere.
Quelques centaines de metres plus au sud une colline se dressait au milieu de ce monde plat et uniforme.
Il regarda a nouveaux dans toutes les directions avant de s'engager a decouvert, d'abord hesitant marchant a pas feutrés il se mit bientot a courir et rejoingnit le haut de la colline.
Il s'agenouilla prés d'un buisson epais et, a l'aide de son couteau, creusa dans la glace, il mesura ses coups pour ne pas eveiller l'echo de la pointe de sa lame recontrant le sol dur dans l'air limpide de la nuit. Il degagea finalement un panneau de controle oublié de tous et qui restait le seul moyen sur la planete de penetrer sans être vu sous la surface.
Il se mit a pianoter dessus et après plusieurs essaies infructueux, un croulement se fit entendre des profondeurs.
Le buisson fremit et se souleva, un holo-tube venait d'apparaitre, l'homme recouvrit avec soin le panneau de controle et sans regarder autour de lui, s'engoufra dans l'holo-tube qui après quelques secondes d'attentes s'enfonca dans le sol...

[hrp] desolé pour le retard en ce moment j'avais pas trop le temps pour m'adonner au noble art qu'est le rp..[/hrp]

- Dit maman.....

Une main se posa sur la bouche de la fillette.

- Chut! Lara. Le monsieur raconte son histoire. tu ne dois pas parler.

La petite acquiesça silencensieusement. Retirant sa main, la mère pris la fillette sur ses genoux et toutes deux écoutèrent attentivement.

Iblis se reveilla en sursaut, le souffle haletant, les yeux exorbitées, le coeur battant a tout rompre:


Foutu cauchemar!, cracha t-il les poings serrés contre les draps tachés de sa sueur.
quelque chose s'agita a ses cotés, non pas seulement sa sueur, un corps doux et chaud avait partagé sa couche ce soir la, un ange a la peau blanche et aux cheveux roux, une incitation a la debauche....
ses forces l'avaient abandonné après son dernier soupir dans les bras de la femme de plaisir et il avait plongé dans un profond sommeil agité par les visions cauchemardesques qui l'habitaient depuis des années.Le plaisir du vin et des femmes n'avaient pas reussi a chasser ses troubles nocturnes....Ce quil lui revenait en premier c'etait la dureté glaciale de la pierre, l'elancement dans ses cotes, le gout du sang dans sa bouche, ses longues heures d'attentes ou l'esprit se reduit a l'espace ou l'on est enfermé...
Un flot d'emotion diverses envahies Iblis mais la colere l'emporta sur toutes les autres et tandis que le corps a nouveau s'agitait sa main jallit et un craquement sec se fit entendre, le corps ne bougeait plus.
Il sorti des draps et se dirigea vers la fenetre, il aurait bien aimé un peu d'air frais pour secher la sueur qui perlait sur tout son corps ou encore un rayon de lune pour lui oter ses doutes et ses peurs mais rien de tout cela dans l'immense cité-caverne.La colere le reprit mais desormais il n'y avait plus personne a tuer dans la chambre et il ne voulait pas sortir, pas ce soir.
Il regarda a nouveaux par la fenetre ou 3 ombres venait de se dessinait en contre bas.Iblis se retourna, agrippa un peignoir, l'enfila et s'assit sur un change forme qui couina pour epouser toutes les formes de son corps.Quelques instants plus tard on frappa a la porte:



entrez!dit il d'une voix pleine d'assurance.
La poignée tourna lentement et 3 membres de la police militaire firent leur apparition dans l'embrasure de la porte.Ils entrèrent prudemment dans la piece, l'un d'eux s'avanca vers Iblis toujours assis les bras croisés sur ses pectoraux:

_toujours aussi acceuillant a ce que je vois!dit il en en montrant de la tête le corps desarticulé de la jeune fille
n'est ce pas?siffla Iblis, un sourire deformant la passivité naturelle de son visage.
Qu'est ce qui vous amene ici monsieur le sous Bashar, il est tard et vous venez me chercher dans les bas quartiers de la cité, y aurait il un probleme?Son visage venait de ce crisper legerement .Rekur Van s'exprima d'un ton ferme
Cela fait un mois que je patrouille moi et mes hommes sur les traces de cet homme et tout ce que nous avons obtenus c'est ca!d'un geste il ordonna a un de ses soldats d'apporter le fruit de leur recherche a Iblis
Eh bien capitaine je ne vous croyais pas si romantique!des fleurs pour moi il ne fallait pas.le visage du capitaine s'empourpra de colere et une veine apparu au dessus de ses sourcils epais
Ne vous foutez pas de moi!Je suis juste venus vous donner les resultats de nos pietres recherches et je n'ai pas besoin des commentaires d'un assassin.Iblis resta impassibleNe forcez pas le destin capitaine!Ne me forcez pas la main, seul votre immunité m'empeche de vous reduire en miettes mais sachez que je ne tolerai pas plus d'insultes a mon propos et il est certainement plus honorable d'oter la vie des gens avec precision et finesse que de charger tete baissé a la grenade a plasma sur le champ de bataille.Le ton d'Iblis etait calme et froid mais les yeux bleu vert de l'homme foudroyèrent le sous Bashar qui continua son rapport d'un ton monocorde refoulant ainsi tout mauvais sentiment qui aurait put être prejudiciable pour lui.
Nous pensons que ses 78 roses rouges correspondent chacune d'entre elle a un de nos agents disparus durant le mois.
Des traces de combats sur les lieux ou nous avons recuperé ces trouvailles confirment cette hypothese et....
C'est donc lui, parfait je savais que le vieux fou nous enverrait son chien de chasse favori!
Je ne comprend pas, qui est il?Il n'est pas aisé de tuer des hommes entrainés au combat tel que l'etait les miens
kashir.....Lorsque je l'ai connu il s'appelait Kashir, un homme fort naif et faible en politique mais le meilleur combattant que j'ai jamais vu!Une rapidité et une efficacité dans les gestes inegalée.
Comment un tel homme peut il être capturé dans ces conditions?
Je me charge de sa capture, amenez le simplement a moi!
Plus facile a dire qu'a faire c'est une vraie anguille il se faufile dans les petits recoins et nos traqueurs n'arrivent pas a la suivre dans les boyaux les plus etroits.
Je me contre fous de la facon dont vous l'attraperez mais amenez le moi simplement vivant!
Bien je ne vous garantis rien mais mes gars sont solides et nous l'auront certainement à l'usure.
qu'il en soit ainsi capitaine, je vous souhaite bonne nuit oh pardon je voulais dire bonne chasse!Le capitaine emit un grognement et les 3 hommes sortirent sans un bruit de la chambre pour repartirent parmis les ombres de la rue.

Tu seras bientot a moi Kashir, rien qu'a moi!

Iblis sourit a cette pensée puis oubliant a ses devoirs il se dirigea vers le corps inerte de la femme de plaisir, il l'a saisi fermement dans ses bras avant de la jeter sans autre forme de procés sur le dallage de la rue, a la vue de tous.Il aimait voir au petit matin les regards effarés des habitants, lisant dans leurs yeux la peur qu'un soir "l'etrangleur noir" ne vienne les tuer dans leur lit douilet.
finalement Iblis sortit de la chambre en ne manquant pas d'effacer toute trace de son passage derriere lui.
Il etait proche du but maintenant...

[hrp]desolé pour l'attente (s'il y en avait)[/hrp]

Instinctivement, la main de Dorion se perdit dans les replis de son tablier en cuir.

_Je ne suis pas venu pour me battre viel homme......Pas contre toi! Dit l'homme qui etait toujours dans son dos.La main de Dorion hesita un instant puis replongea, Dorion sentit l'homme se raidir, son souffle se fit plus acceleré et un cliquetis lui affirma qu'il avait une arme au poing a présent, sa main sortit lentement de son tablier puis il se retourna en un eclair et avant que l'autre n'ai put esquisser un geste il brandit un feuillet transparent et un stylo:


_Je vous sers quelque chose l'ami? Il attendit la réponse de l'homme faisant mine de noter.
_Ami.......hum, quel genre d'amis vous ferez consommer alors que c'est illégal en ce soir de couvre feu?! Les pupilles de l'homme se dilatèrent renforcant l'impression de deux cratères a la place des yeux.
_Euh...oui vous avez raison, je n'ai certainement plus toute ma tête, l'age vous savez...
_Ca doit être aussi l'age qui t'as fait preferer le stylo et le feuillet plutot que le gourdin a pulsions qui se trouve dans un revers de ton tablier!
_euh...je....non vous n'y etes pas...
Dorion n'en revenait pas qu'il est put arriver a trouver un objet dont personne n'avait soupconné l'existence en 20 ans de bons et loyaux services.
_Garde tes salades pour d'autres viel homme.
_Que me voulez vous?
_Pour l'instant juste des informations!
_Pourquoi moi, jusqu'a preuve du contraire je ne suis pas le seul à vendre ce genre de services ici!
_Tu es dans un coin assez isolé des bas quartiers, de plus les accés y etaient beaucoup plus aisé et vu la gueule de ton troquet je pense que tu dois être implanté ici depuis pas mal de temps donc tu es susceptible de detenir des informations qui pourront me servir par la suite...
_Que voulez vous savoir?
L'homme se deplaca silencieusement vers une table proche de la porte mais orienté de facon a ce que l'on ne le voit pas de l'exterieur.
_Y at-il des soldats qui viennent ici?
_Des soldats?!Oui bien sur pourquoi?
_Combien sont ils ?
_Vous avez de ces questions, vous!Je ne sais pas en general ils viennent a un vingtaine, bien armés et en uniforme.L'homme ne répondit pas, son regard se perdit sur le comptoir du Cavernos.
_Quelque chose qui ne va pas?
_C'est le moins que l'on puisse dire mais je pense que la vie sera bien plus supportable lorsque tu m'auras apporté une pinte de biere fraiche!
_je pensais....que....euh....Je reviens tout de suite.
ne te presse pas viel homme j'ai tout mon temps , se dit l'homme a voix basse.Kashir repensa aux dernieres 24h qu'il venait de vivre.Il avait su rentrer dans la basse ville sans encombre, grace a son accoutrement, il passait aisément inapercu et son regard mauvais lui avait evité toutes questions indiscretes, après deux bonnes heures de marche entrecoupé d'arrets pour se cacher des patrouilles, il avait trouvé par hasard ce petit endroit sans pretention et sans y être entré, s'y etait senti comme chez lui.
C'etait un lieu ou Kashir etait sur de ne pas avoir d'ennui avant de repartir et cette ambiance, tellement agreable, avec tout ce bois, cette simplicité, ce confort...
_Voila votre consomation, j'espere quelle sera à votre convenance?
_Je suis desolé je viens de me rendre compte que je n'ai rien pour payer
_Ah pour ca ne vous inquietez pas, c'est la maison qui offre, considerez plutot que vous etes ici chez vous!
Kashir n'avait pas vu de sourire plus sincere que celui que Dorion affichait en ce moment et un sentiment de confiance et de pleinitude l'envahit.
_merci.......l'aubergiste je te revaudrais ca!
Kashir trempa ses levres dans l'ecume de la biere puis but a grandes goulées le breuvage, a dire vrai il etait execrable mais c'etait la seule chose de valable qu'il avait avalé depuis deux jours et l'aubergiste etait si gentil.
_Au fait ou dormirez vous ce soir, l'ami?
Kashir repondit presque immediatement.
_Ici...

L'arriere salle de la taverne permettait de rejoindre facilement les chambres de l'etage.Le vieil homme preceda Kashir, une bougie a la main, dans les escaliers aux rambardes diformes, patinées par le temps et l'usage.

_Avant , lui lanca le vieil aubergiste sans prevenir, il y avait des sculptures qui couraient le long de ces rambardes.

_Des sculptures?Kashir passa la main une nouvelle fois sur les excroissances polies de la rambarde.Et a quoi ca ressemblait?

_des mouettes si je me souviens bien, un trés bel ouvrage a vrai dire, je n'ai jamais su pourquoi il avait choisi de les representer.... Alors qu'il n'avait jamais vu la mer de sa vie...

_En effet... et pourquoi choisir de mettre des sculptures sur la rambarde? c'est plutot etrange...

_Oh il y a une explication toute simple a cela! dit Dorion en se retournant, la faible lumiere de l'antique bougie dessina les contours d'un sourire doucement moqueur sur les traits du vieil aubergiste.Il se retourna bientot pour reprendre son ascension.Officiellement, c'etait purement decoratif mais quelques clients lui signalèrent que ce n'etait pas trés pratique pour se tenir alors il leur repondaient toujours comme ceci:"Eh bien après avoir avalé quatre ou cinq chopines de mon grand cru, tu seras bien content de trouver de quoi t'accrocher pour aller pioncer, parce que sans ca, c'est même pas la peine de lutter, tu restes en bas!"
Kashir ne savait qui pouvait être le "il" dont parlait le vieil homme mais il dut avouer que l'homme en question avait de la repartie.
Ils arrivèrent sur le palier, une nouvelle fois Dorion se retourna brusquement comme s'il avait oublié quelque chose en bas.
_Au fait l'ami, je ne me suis pas presenté, je m'appelle Dorion .
Kashir etudia pendant quelques instants la main calleuse que lui presentait l'aubergiste.
Pouvait il vraiment lui faire confiance? Après tout il etait en relation avec les autorités et les informations, bien qu'evasives que lui avaient fourni le vieillard, etaient sortis de maniere spontané, beaucoup trop spontané.
_Raul. repondit Kashir en presenta sa main en retour...

Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas gouté au relatif confort d'un espace à lui ou les seules questions qu'il avait à se poser concernait le moyen de se prémunir de la vermine ou de trouver la meilleure position pour dormir sur de la literie en lambeaux. Ces questions prouvaient qu'il avait aussi retrouvé une certaine sérénité qui lui permettait de se soucier de sa situation plutôt que de privilégier une mission qu'il n'avait pas pour autant oublié.
Deux semaines déjà qu'il s'était installé dans cette modeste taverne non pas que l'esthetique de l'endroit l'avait poussé a rester mais plusieurs signes lui avaient déconseillé de changer de repaire.
Kashir voyait bien dans le regard fugitif de Dorion que celui ci en été venu à apprécier sa compagnie et malgré les invitations répétées du vieil homme Kashir ne voulait sous aucun prétexte descendre pour se nourrir dans la grande salle de la taverne de peur que son allure ne suscite la méfiance ou en tout cas n'attire l'attention des groupes de soldats qui fréquentaient l'endroit mais l'intêret du vieillard à son égard l'avait conduit lui aussi à éprouvé une sorte de sympathie qu'il se gardait bien d'exprimer, la méfiance même feinte prévalait surtout envers un homme qui offrait son logis, son couvert ainsi que son amitié à des gens dont il ne connaissait pas les intentions.
Kashir continuerai coute que coute a cacher son identité au vieil homme tout au long de la durée de son "séjour" forcé en vu de se faire oublier des autorités même s'il savait que la traque dont il faisait l'objet avait changé de nature. Il n'était plus consideré comme un vagabond sachant manier les armes et pouvant tuer s'il le fallait, de fait ses poursuivants se méfiaient de plus en plus de lui au fur et à mesure que ses talents d'assassin leur avait été revélé par la découverte de rose rouges a l'endroit ou se tenait auparavant un soldat d'élite formé aux arcanes du combat rapproché.
Dorion lui avait même rapporté que plusieurs tavernes et hôtels privées de la cité caverne, en particulier dans les bas quartiers, avaient été visité part les soldats de la police du Culte et Kashir avait put lire sur le visage du vieil homme toute l'inquiètude que suscitait en lui cette nouvelle même s'il avait peu de soucis à se faire, l'établissement faisant l'objet d'une immunité naturelle, les soldats y voyant leur interet de ne pas mettre sans dessus dessous un endroit ou ils avaient leurs habitudes. C'était en partie pour cela que Kashir avait choisi ce lieu sur lequel les soupçons avaient bien fait de s'envoler tout comme l'épaisse fumée du tabac qui s'échappait tous les soirs du Cavernos dans l'atmosphère immobile de Vernii.
Il savait que l'heure de reprendre sa mission approchait...